Open Source Politics a participé la semaine dernière au Sommet mondial 2025 du Partenariat pour un Gouvernement ouvert (PGO, ou OGP en anglais) à Vitoria-Gasteiz en Espagne.
L'OGP Global Summit : un rendez-vous incontournable du Gouvernement ouvert
Le Sommet Mondial de l’Open Government Partnership réunit tous les deux ans plus de 2 000 représentant·es gouvernementaux, d’organisations de la société civile, d’expert·es et de citoyen·nes engagées du monde entier.
Fondé en 2011, l’OGP rassemble aujourd’hui plus de 75 pays et 100 gouvernements locaux autour d’un objectif commun : rendre les gouvernements plus transparents, responsables et participatifs. La France est membre depuis 2016, année où le sommet avait été organisé à Paris.
Cette édition 2025 à Vitoria-Gasteiz était l’occasion pour les acteur·ices du gouvernement ouvert d’échanger sur les dernières innovations en matière de participation citoyenne et de transparence, ainsi que sur les moyens de renforcer la responsabilité des gouvernements à l’heure où les principes démocratiques sont contestés, voire directement attaqués, sur tous les continents.
Une session de travail dédiée aux enjeux de la civic tech et de l'IA

Invité par les ONG Political Watch (Espagne) et MySociety (Royaume-Uni), notre co-fondateur Valentin Chaput est intervenu le 8 octobre dans le cadre d’un atelier intitulé « Designing the public participation we want in a digitized world: AI and Civic tech » (Concevoir la participation publique que nous voulons dans un monde numérisé : IA et Civic tech).
Cette session réunissait des expert·es du monde entier, dont Beth Noveck (The GovLab, États-Unis), Carla Bezerra (Gouvernement du Brésil), Eric Wamugu (Code for Africa, Kenya). Chaque groupe avait pour mission de creuser une question cruciale : comment les nouvelles technologies peuvent-elles améliorer la participation citoyenne tout en garantissant l’inclusion et la démocratie ?
Pour Open Source Politics, c’était l’occasion de présenter le travail réalisé ces derniers mois autour de la création d’un espace de données démocratique. Nous venons de publier notre document de vision pour ce « Data space de la démocratie ». Dans l’atelier modéré par Louise Crow, directrice de MySociety, Valentin Chaput invitait les participants à se positionner en tant qu’utilisateurs potentiels d’un tel espace de données, sans être trop focalisés sur les questions techniques. L’attente principale qui est ressortie de l’atelier est la création d’un « fil d’information unifié » (unified feed) où un·e citoyen·ne pourrait directement retrouver toutes les démarches disponibles dans son aire géographique et sur les thèmes de son choix.
Renouveler la communauté du Gouvernement ouvert en France
La particularité de l’OGP est d’avancer sur deux piliers : les gouvernements et les organisations de la société civile. Très active en 2016 autour du sommet, la communauté française est moins identifiable aujourd’hui et elle ne s’est probablement pas assez renouvelée.
L’autre objectif de notre participation au sommet était de rencontrer les organisations qui souhaitent relancer cette démarche. Cette fois-ci avec la casquette de membre fondateur de l’association Code for France, Valentin Chaput a ainsi retrouvé Paula Forteza et Léa Chamboncel de Démocratie ouverte, Clémence Pène (AFD), Diane Semerdjian (Transparency International France, à distance) et d’autres homologues européens pour échanger sur les moyens à mobiliser et les temps de rencontres à organiser dès les prochains mois.
Pour reprendre le discours introductif de la co-présidente de l’OGP représentant la société civile, Maria Cielo D. Magno (Philippines) : « Now is not the time to retreat! »
Crédit image
- Illustration article : Open Government Partnership ©
- Illustration atelier : Open Government Partnership, CC BY-NC 4.0