Du 13 au 15 novembre 2021, six membres de notre équipe se sont rendu.e.s aux journées européennes de la participation organisées par la ville d’Amiens et l’association Décider Ensemble. 

Valentin Chaput, cofondateur d’OSP, est intervenu pour partager notre expérience autour de la Conférence pour le Futur de l’Europe, la plus grande consultation jamais menée dans le cadre de l’élaboration complexe des politiques à l’échelle européenne. Aux côtés de Judith Ferrando, co-directrice chez Missions publiques et Dominik Hierlemann de la Fondation Bertelsmann, Valentin a pu mettre l’accent sur les enjeux pratiques d’une participation multilingue par voie numérique. Si nous devions retenir trois éléments de la discussion, ça serait que : 

  • Construire de telles démarches demande de l’anticipation et des moyens importants, car le moindre changement sur la plateforme nécessite une phase de traduction et relecture avec des interprètes professionnels ;
  • Il n’y a pas encore d’outil numérique permettant la discussion orale simultanée entre plusieurs langues, mais les services de visioconférence progressent. En attendant, le recours à l’écrit avec des traductions automatiques est une bonne alternative, comme le montre le dispositif mis en place sur la plateforme Decidim de la Conférence ;
  • Les “minipublics” et panels citoyens multilingues commencent à se multiplier, avec des méthodes de facilitation adaptées qui permettent l’inclusion, l’échange et la prise de décision à une échelle nouvelle.   

Open Source Politics a accompagné la Commission Européeene sur la Conférence sur le futur de l’Europe.

Nous avons également eu l’opportunité d’animer la 8e édition de notre club utilisateurs, en présentiel – enfin ! Au programme : Atelier de partage d’expériences autour des enjeux de la participation par et pour notre communauté et présentation des nouveautés Decidim x OSP ! 

Enfin, notre équipe a particulièrement été assidue aux ateliers sur la participation des jeunes – thème mis à l’honneur cette année – qui apparaît en effet comme un des enjeux majeurs pour la participation et plus largement le devenir de nos démocraties. Trois grandes idées se sont dégagées : 

  • Plus de représentativité : Renouveler l’offre politique, la rendre plus inspirante et représentative des différents publics qui composent la jeunesse pour regagner leur confiance.
  • Plus de participation ad hoc sur des sujets en alignement avec leurs préoccupations, leur exigence d’impact, leurs contraintes de temps et de mobilité.
  • Plus de décentralisation de la décision à l’échelle des territoires : plus de concertations (co-construction) et moins de consultations.

De nombreux exemples de démarches ont été partagés par des acteurs du secteur comme des concertations itinérantes, des sessions de collection d’idées dans des lycées, des simulations parlementaires, des budgets participatifs pour les jeunes.. Nous avons été particulièrement inspirés par l’initiative partagée par Laurène Lolo, fondatrice de l’association Cité des chances, qui considère le débat comme un des premiers facteurs de politisation, et qui organise de ce fait des ateliers-débat avec des publics jeunes à l’approche d’élections pour recueillir leurs propositions de changement et les transmettre aux candidat.es. 

Si la participation a le vent en poupe, elle se fait plus largement en dehors du circuit traditionnel pour pallier les lacunes du droit de la participation qui reste fragile – comme l’a souligné Chantal Jouannot, présidente de la Commission Nationale du Débat Public. Ces trois journées amiénoises nous ont inspiré.e.s, permis de rencontrer et de re-connecter en présentiel avec l’écosystème de la participation – et quelle joie ! Mais elles nous ont également rappelé que beaucoup de combats sont encore à mener pour permettre à nos démocraties de se renouveler.

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