La métropole européenne de Lille : construire une politique publique de participation

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Cas d’usage – La métropole européenne de Lille : construire une politique publique de participation

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Open Source Politics accompagne la Métropole Européenne de Lille depuis un an dans le développement de sa politique de participation. C’était donc l’occasion d’échanger avec Delphine Eslan, du service Concertation et Citoyenneté de la MEL, afin de revenir sur le travail effectué depuis le lancement du service en 2014.

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Lorsque vous avez choisi Open Source Politics pour vous accompagner dans la réalisation de vos démarches participatives numériques comme physiques, la Métropole Européenne de Lille avait déjà une certaine tradition de participation citoyenne. Pourriez-vous nous retracer cette histoire ? Quand la MEL a-t-elle pris le parti d’impulser cette manière de construire ses politiques publiques ?

Delphine Eslan : Avant 2014 et les élections métropolitaines, la dimension transversale de la participation n’était pas particulièrement exploitée puisque les deux dispositifs en place (concertations réglementaires et Conseil de développement) n’avaient pas l’ambition de se nourrir mutuellement.

Le changement d’exécutif et l’arrivée de Damien Chastelain à la présidence a impulsé de profondes transformations dans la vision et le traitement de la participation citoyenne à l’échelle métropolitaine. La Mission Concertation et Citoyenneté est créée à cette occasion mais sa feuille de route n’est pas définie.

Il a donc fallu que nous construisions nous-mêmes, en accord avec les élus bien sûr, notre propre feuille de route. Nous avons décidé de soumettre l’élaboration de la politique de participation aux habitants du territoire. Les élus se sont beaucoup impliqués dans cette “Fabrique citoyenne”, qui a donné naissance à une Charte de la participation citoyenne. Cette Charte nous donne encore les orientations de la Métropole sur le sujet, les méthodologies à suivre et un plan d’actions précis. Finalisée fin 2016, cette Charte a été votée en Conseil métropolitain dans la foulée, le 2 décembre.

Nous n’avions pas Decidim à l’époque, nous avons donc dû à partir de décembre 2015 adapter le back-office du site internet de l’époque. La concertation qui a donné la Charte a également permis de soulever cette nécessité : la Métropole devait se doter d’un outil numérique dédié. Mi-2016, un appel d’offres en ce sens était donc lancé à toutes les entreprises civic tech. Début 2018, nous avons adopté après un premier essai Decidim, le logiciel libre proposé par Open Source Politics.

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Rentrons maintenant plus dans la pratique de la participation à la MEL. Une métropole a une position souvent compliquée à gérer au sein de l’organisation politico-administrative française. Le déficit de reconnaissance souvent constaté rend parfois difficile la participation citoyenne. Comment déterminez-vous les thèmes qu’il est pertinent de soumettre à la concertation ?

Nous sommes une direction qui a vocation à venir en support des directions techniques. Nous sommes centrés sur les compétences de la MEL, ce qui nous permet de nous insérer facilement dans l’organisation politico-administrative française puisque ce sont les services qui viennent à nous avec une volonté d’intégrer la participation dans la construction de leur politique publique. Nous avons donc peu de conflit de compétences.

La plateforme Decidim de la MEL est un outil parmi de nombreux autres, mais les services rentrent souvent dans la participation par cet outil ; à nous de leur montrer comment prendre en compte les différentes modalités participatives. La pertinence d’un thème pour la participation dépend souvent du dispositif participatif mis en place.

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Si l’on prend l’exemple précis de la concertation sur la marche, pourriez-vous nous décrire la manière dont vous avez construit cette démarche ?

La concertation sur la marche est un bon exemple de concertation vertueuse : elle a été bien anticipée puisque le Plan marche doit être finalisé en 2020. Nous avons élaboré un processus développé qui permet de travailler sur les cibles de la concertation et l’écosystème à mobiliser. Il faut ajouter à cela le temps de mettre en forme la démarche que l’on veut proposer aux citoyen.nes : nous avons souhaité utiliser le numérique pour établir le diagnostic et y adjoindre des dispositifs en présentiel.

Une randonnée urbaine exploratoire s’est avérée très utile pour confirmer le diagnostic. Notre plateforme Decidim nous a également permis de tirer au sort des propositions que nous avons évaluées lors de la Fab’MEL, en invitant les porteurs de projet à venir faire un pitch de leurs propositions avant que les participant.es présent.es ne les améliorent grâce à un atelier sous un format de Forum ouvert.

Cette démarche est donc à mon sens le résultat d’une belle hybridation très bien gérée par Decidim : il est possible de gérer conjointement le numérique et les autres modes de participation. Nous voulions démentir le solutionnisme technologique parfois présent aujourd’hui, tant chez les élus que les fonctionnaires.

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La Randonnée urbaine exploratoire, alliance entre les formes numérique et physique de participation

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Comment avez-vous assuré l’impact des contributions citoyennes ?

À l’issue de la concertation sur la marche, le service concerné a rédigé un rapport d’analyse établissant de grandes tendances de profils de marcheurs dans la Métropole. Il est compliqué de définir en amont de la démarche ce qui en sortira. Le bilan d’une démarche de construction d’une politique publique est souvent sous la forme d’une analyse technique et financière qu’il est difficile de sortir des services.

Lorsque la démarche inclut de la participation, il est encore plus nécessaire d’effectuer un retour aux participant.es sur l’impact de leur contribution, par un événement de restitution et sur la plateforme Decidim. C’est pour cela que nous nous efforçons, au-delà de la concertation sur la marche, de standardiser le format de sortie. Un cadre type de bilan de consultation a notamment été réalisé à l’issue d’une autre démarche de concertation (sur la mobilité), qui illustre bien cette nécessité.

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Indiquer dès le lancement de la démarche l’impact qu’auront les contributions augmente la confiance des citoyens dans le processus

Les services ont-ils été formés ? Si oui, comment ?

Nous avons organisé plusieurs formations facultatives d’une journée portant sur la Charte. Trois jours de formation supplémentaires, axés spécifiquement sur la méthodologie de projets, ont ensuite été effectués avec un cabinet de conseil en concertation.

Maintenant, certains services font des cahiers des charges pour des AMO sans nous ; ils se sont autonomisés et c’est tant mieux ! Nous n’avons pas le temps de tout faire. Par contre, étant donné que nous avons l’expertise de la plateforme Decidim et que nous gérons son administration, toute volonté de l’utiliser nécessite notre implication dans la démarche participative

Quels sont les prochains chantiers que vous aimeriez traiter d’ici aux élections municipales ?

La Charte prévoit de faire le bilan de notre action. En parallèle des démarches de concertation qui doivent être accompagnées d’ici là, c’est ce bilan qui nous attend. Avec le recul, nous trouvons que la Charte est très technique et assez peu accessible au grand public. Elle pourrait pourtant être un contrat moral entre la MEL et les citoyens, mais elle n’est pas rédigée comme telle. Elle sert uniquement en interne ; c’est un bon début, mais il faudrait maintenant pouvoir se projeter.

Nous aimerions enfin travailler sur des indicateurs d’évaluation des démarches de concertation que nous mettons en place. Nous avons par exemple dans les tiroirs l’idée de mettre en place un “label citoyen” qui apparaîtrait dans les documents officiels pour distinguer les plus-values qui viennent des concertations. Beaucoup de projets donc, et beaucoup d’enthousiasme pour les faire avancer !

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