Open Source Politics dévoile sa nouvelle stratégie de sorties de nouvelles fonctionnalités

Open Source Politics dévoile sa nouvelle stratégie de sorties de nouvelles fonctionnalités

Comment intégrer de nouvelles fonctionnalités en continu sur les plateformes de nos clients tout en garantissant une qualité optimale du logiciel ? C’est dans l’optique de faciliter et simplifier la livraison de nos dernières améliorations que notre équipe technique travaille depuis plusieurs mois à l’élaboration d’une stratégie de sortie de nouveautés pour notre decidim-app.

L’arrivée de la stratégie de release de Decidim chez Open Source Politics

Cela fait maintenant 18 mois que nous avons déployé avec succès la decidim-app, notre application logicielle de référence. Cette nouvelle approche nous permet notamment de maintenir les plateformes de notre clientèle sur un référentiel de code unique enrichi de nos propres fonctionnalités. La decidim-app nous a ainsi donné la liberté d’adapter Decidim aux besoins spécifiques de notre clientèle, tout en faisant évoluer le produit à notre rythme, en complément des versions de la communauté.

Pour renforcer cette démarche et surtout mieux planifier et communiquer la sortie de nouvelles fonctionnalités, nous mettons en place notre stratégie de release mensuelle visant à simplifier la gestion des mises à jour et à offrir une expérience toujours plus enrichie aux personnes utilisant et administrant nos plateformes. Découvrons ensemble quels sont les bénéfices de cette nouvelle organisation, pour vous comme pour nous.

Les nouveautés

Chaque mois, de nouvelles fonctionnalités disponibles

Cette nouvelle organisation permet de garantir à notre clientèle de nouvelles fonctionnalités et améliorations disponibles tous les mois. Fini l’attente pour les mises à jour et l’ajout de nouveautés : nous sommes désormais plus réactifs que jamais à vos besoins. Vos retours sont précieux et nous permettent d’implémenter rapidement les fonctionnalités et les corrections les plus demandées.

Amélioration continue de la qualité de notre produit

En plus des nouveautés régulières, chaque release mensuelle améliore la qualité globale de Decidim. Nos équipes technique, support et conseil, effectuent des tests rigoureux et systématiques pour garantir la fiabilité de chaque mise à jour. Vous pouvez ainsi profiter d’une expérience améliorée sur Decidim mois après mois, en toute confiance.

Transparence et communication

La volonté d’une plus grande transparence et d’une meilleure communication est au cœur de notre démarche. Nous vous tiendrons informés de chaque release mensuelle à travers notre lettre d’information, où nous détaillerons les nouveautés apportées. Vous pourrez ainsi rester à jour sur les évolutions de Decidim et comprendre comment elles bénéficient à votre utilisation de la plateforme. Chez Open Source Politics, et à l’image des communautés de logiciels libres comme Decidim, nous croyons en une communication claire et ouverte et notre équipe est fière de partager chaque étape de l’évolution de notre produit avec vous.

Concrètement, qu’est-ce que ça change ?

Vous l’avez compris, qui dit release mensuelle dit des nouveautés chaque mois pour les plateformes de la decidim-app. Voyons maintenant ensemble comment elle influence votre utilisation de Decidim.

Comment suis-je alerté·e d’une nouvelle mise à jour de ma plateforme ?

Dans le cadre d’une release mensuelle, nous communiquons sur cette dernière à travers un article de notre lettre d’information afin de présenter les dernières nouveautés apportées à notre decidim-app. Lorsque votre plateforme est mise à jour pour bénéficier de ces nouveautés, nous vous informons par mail afin que vous soyez au courant dans les plus brefs délais.

Et si je constate une anomalie ou une régression suite à la nouvelle release ?

En cas de dysfonctionnement constaté sur votre plateforme suite à une release mensuelle, notre équipe support est là pour vous aider. Contactez-nous à l’adresse suivante : service-support@opensourcepolitics.eu. Nous veillerons à corriger rapidement tout problème pour garantir le bon fonctionnement de votre plateforme.

Et si je ne souhaite pas bénéficier de la dernière release, car il s’agit d’un moment inopportun pour une livraison sur ma plateforme ?

Nous comprenons que parfois, une mise à jour peut ne pas convenir à vos besoins du moment. Pas de problème ! Vous avez la possibilité de reporter la mise à jour si nécessaire. Il vous suffit de nous informer de vos préférences lors de l’annonce de chaque release, et nous ajusterons le calendrier selon vos impératifs.

Ce qui ne change pas : la possibilité de contribuer à l’évolution de notre produit

Depuis la sortie de notre decidim-app, nous valorisons la contribution active de notre clientèle à l’amélioration continue du logiciel. Consultez notre feuille de route produit, partagez vos besoins et idées d’évolution, ou proposez le co-financement d’une fonctionnalité. Les fonctionnalités co-financées sont ainsi intégrées à notre decidim-app au fur et à mesure de nos releases afin d’en faire bénéficier notre clientèle, puis de les proposées à la communauté Decidim afin d’être implémentées dans les prochaines versions du logiciel.

Ne ratez pas la suite !

En adoptant cette nouvelle stratégie de release mensuelle, nous sommes convaincus de vous offrir une expérience utilisateur optimale et un produit en constante évolution. Alors pour ne rien rater des prochaines actualités de notre decidim-app, assurez-vous que vous recevez bien notre newsletter en vous inscrivant à notre liste de diffusion et en nous ajoutant à votre liste de contacts 😉

L’aventure Open source Politics

L’aventure Open source Politics

L’aventure Open Source Politics Découvrez dix étapes qui ont marqué l’histoire d’OSP à travers notre frise chronologique ! 🚀   Decidim by Open Source Politics La newsletter mensuelle pour recevoir l’actualité de Decidim en français et bien...
Pourquoi choisir des logiciels libres et open source plutôt que propriétaires pour outiller les démarches de démocratie numérique ?

Pourquoi choisir des logiciels libres et open source plutôt que propriétaires pour outiller les démarches de démocratie numérique ?

La crise sanitaire actuelle a relancé le débat relatif aux civic tech (technologies civiques ou citoyennes) à l’occasion du déploiement de l’application TousAntiCovid, le posant alors en termes éthiques. Les discussions publiques que l’application a pu occasionner ont participé à une certaine conscientisation de la place et du rôle de l’open source et des logiciels libres au sein des technologies présentes dans notre quotidien.

On se souvient en effet des craintes relatives à l’utilisation des données ou encore les questions de transparence que pouvait poser cette application. La CNIL s’est alors saisie du dossier en décembre 2020 afin de se prononcer sur le projet de décret modifiant celui relatif au traitement des données dénommé “StopCovid”. Le paysage français est en effet de plus en plus marqué par ces réflexions, notamment dans le cadre de l’essor des technologies civiques. 

Les récents évènements et mouvements sociaux caractérisés par une certaine défiance institutionnelle ont participé à une restructuration du “rapport entre débat public et engagement privé, représentation directe et nouvelles formes d’expression démocratique” (Marie-Laure Denis, présidente de la CNIL depuis février 2019). Les civic tech ont en ce sens particulièrement été mobilisées dans le cadre de démarches participatives initiées par des institutions publiques afin de faire intervenir citoyens et citoyennes dans le débat public.

Mais l’emploi des outils numériques à des fins démocratiques doit pouvoir garantir le respect des critères de transparence et des droits relatifs aux données personnelles. C’est ici tout l’enjeu de la distinction entre logiciel open source ou libre et logiciel propriétaire. C’est aussi tout l’enjeu de ce que certains appellent la technopolitique : “l’intégration de (…) principes démocratiques au commencement de l’élaboration technique (…) des outils numériques”, ceci se traduisant par l’inscription de principes démocratiques dans le code de la plateforme.  

L’actualité des civic tech, marquée par le passage en open source d’ acteurs du secteur nous a ainsi invités à préciser à nouveau les contours et enjeux de la distinction entre logiciels propriétaires et logiciels libres et open source.


L’équipe d’Open Source Politics et ses co-fondateurs (Valentin, Virgile, Alain et Olivier) militent depuis plus de 5 ans pour que l’open source et le libre deviennent la règle, dans un paysage français pourtant majoritairement propriétaire.

Le terrain gagné par les logiciels libres et open source sur le marché des civic tech va pouvoir nourrir un débat et des questionnements que nous avons déjà amorcés au sein du mouvement des logiciels libres et des communs numériques.

A cet égard, nous ne sommes pas seulement mus par l’idée de mobiliser des logiciels libres et open source mais aussi et surtout par celle de contribuer à de véritables biens communs numériques, c’est à dire une “ressource produite et/ou entretenue collectivement par une communauté d’acteurs hétérogènes, et gouvernée par des règles qui lui assurent son caractère collectif et partagé” (Labo Société Numérique).

Pour mieux comprendre cet engagement, cet article s’emploie à expliquer le plus clairement possible ce qui oppose l’open source et le libre au propriétaire en posant une grille d’analyse accessible, permettant de qualifier de tels projets.

Comparatif logiciels Libre et open source vs Propriétaire

Logiciel Libre et open sourceLogiciel Propriétaire 
Licence d’utilisation payanteNon 
Oui
Ouverture du code sourceOui, d’où l’appellation “open source”.Non. Le code source est fermé d’accès.
Exemples Libre Office, Firefox, Linux, Android, VLC etc.Pack Office (Word, Excel etc.), Suite Adobe,  etc.
Liberté d’exécuter (utiliser) le programme pour tous les usages.Oui, tout le monde le peut.Non, seul le propriétaire le peut ou en accordant son autorisation.
La liberté d’étudier le fonctionnement du programme.OuiNon
La liberté de redistribuer des copies.OuiNon
La liberté d’améliorer le programme et de publier ses améliorations.OuiNon
Risque de dépendance à un éditeurFaible si le logiciel est mature et dispose d’une communautéForte, ce qui peut s’avérer risqué si c’est un éditeur de petite taille
Sécurité Les logiciels mature sont soumis à des audits et peuvent compter sur de nombreux contributeursSoumis à des audits mais dont les résultats ne sont pas forcément rendus publics et dont les résultats ne sont pas réplicables  
Réversibilité possible OuiRendue compliquée par la licence
Interopérabilité des logiciels entre eux Plus facile à mettre en œuvre.Rendue plus complexe. 
Mutualisation des investissements Garantie et possible à grande échelle si le logiciel dispose d’un écosystème mature de contributeurs.  Oui, mais limité aux capacités et à la volonté de l’éditeur.
Infographie open source vs proprietaire
Infographie logiciels libres et open source vs propriétaires

Zoom sur les licences :


Les logiciels libres et open source sont régis par des licences gratuites dites ouvertes ou libres.  

La formule bien connue dans les communautés libristes précise en général : 

“Free as in freedom, not as in free beer”

qui fait référence au fait que si en effet ces licences garantissent aux usagers 4 grandes libertés (exécuter, étudier, modifier, redistribuer), cette gratuité d’usage est conditionnée par le fait d’avoir les ressources nécessaires (temps, connaissances informatiques, hébergement) pour installer, configurer et utiliser par soi-même le logiciel.

À défaut de telles ressources, il faudra rémunérer le travail des prestataires ayant construit un savoir-faire et une offre de service au contact de leurs clients. De nombreux types de licences et de modèles existent pour les logiciels libres et open source, on les divise en général en deux grandes catégories : 

  • Copyleft (à l’opposé du copyright) qui garantit aux utilisateurs que les grandes libertés du logiciel libre seront respectées mais empêche la mise en place de restrictions (fermeture ultérieure du code, versions modifiées non publiées).
    Exemple : GPL (General Public Licence)
  • Non copyleft qualifiées en général de permissives puisqu’elles permettent d’appliquer des restrictions sur des versions modifiées, souvent plus complètes, qui peuvent être distribuées sous licence propriétaire.
    Exemple : la licence MIT, et les modèles open core

Les logiciels propriétaires imposent une licence d’utilisation dite propriétaire qui fixe les conditions d’accès et d’utilisation du logiciel. Si elle est payante l’éditeur est libre de choisir les modalités qu’il impose (par utilisateur, par organisation etc.).

Netflix par exemple fonctionne avec un abonnement mensuel qui permet à un ou plusieurs utilisateurs d’utiliser le service sur différents supports (téléphone, télévision, ordinateur).

“Quand c’est gratuit, c’est toi le produit”

Autre expression populaire des communautés libres qui indique que nombre de logiciels propriétaires sont utilisables gratuitement, comme Facebook par exemple qui dégage sa rentabilité en utilisant les données de ses utilisateurs afin de vendre des ciblages publicitaire pointu.

Zoom sur l’ouverture du code

La question de l’ouverture du code est le critère ayant donné son nom à l’open source. Ce code source peut être comparé à une recette de cuisine, comprenant alors ingrédients et marche à suivre pour réaliser un plat : si vous ne disposez pas de cette recette, n’ayant alors pas la liste des ingrédients à utiliser ni le processus de fabrication, il vous sera impossible de reproduire ou de modifier ce plat. En ce sens, le logiciel propriétaire ne donne pas accès à son code source tandis que le logiciel open source offre cet accès en toute transparence et gratuité. 

Zoom sur la question de la durabilité et de la scalabilité

Les logiciels libres et open source présentent des garanties de réversibilité bien plus importantes que celles d’un logiciel propriétaire. Les codes sources étant publics et généralement bien documentés pour la plupart des logiciels libres, il est  facile de trouver un autre prestataire en cas de faillite ou de mésentente. Si des ressources sont disponibles au sein de l’organisation, une internalisation est tout à fait possible via un transfert de compétences.

Ce critère est d’autant plus important dans le secteur des civic tech puisqu’il est majoritairement constitué de PME et de TPE proposant des solutions innovantes par nature risquées, et dans la mesure où les collectivités ont tendance à s’engager sur une ou  plusieurs années.

Le modèle libre et open source permet d’éviter une dépendance accrue à un seul prestataire dont la viabilité à moyen terme n’est pas garantie.

Zoom sur les questions de sécurité

Si tout système informatique est potentiellement exposé à des failles de sécurité, les logiciels libres et open source suffisamment matures sont généralement autant audités que les logiciels propriétaires, en plus d’exposer leur source en libre accès. Cette particularité permet une vérification plus large et poussée puisqu’un écosystème pluriel de contributeurs veille collectivement à assurer le meilleur niveau de sécurité. Pour faire simple, davantage de paires d’yeux (de contributeurs actifs) peuvent ainsi déceler des failles et proposer des corrections selon un protocole dicté par la communauté.


Si les logiciels propriétaires bénéficient eux d’audits ponctuels, leur résultats ne sont pas toujours rendus publics et ne sont de facto pas reproductibles, le code source n’étant pas ouvert. Enfin, la transparence sur les correctifs apportés suite à l’audit n’est pas toujours garantie et nécessite parfois un autre audit.

La mutualisation des investissements


S’il est possible de mutualiser les investissements dans le cadre du déploiement d’un logiciel propriétaire, cette mutualisation est plus riche dans le cadre de l’open source puisqu’une fois développé, le logiciel est co-amélioré sans limite géographique par une large communauté d’acteurs très diversifiée, qui le modifie en fonction des nouveaux besoins de ses utilisateurs.

Le besoin est défini alors par les utilisateurs et pour les utilisateurs, à l’inverse d’un logiciel propriétaire où le développement est tributaire des capacités et de la volonté de l’éditeur à les mettre en œuvre.

Le modèle libre et open source permet de ne pas être limité par les capacités d’un éditeur qui ne parviendrait pas à répondre aux enjeux et besoins d’une très grosse institution. Comme ça été le cas pour la plateforme de la Conférence pour le futur de l’Europe, le code de Decidim étant ouvert et libre la Commission Européenne a pu recourir à plusieurs prestataires de développement (dont Open Source Politics) en simultané afin de répondre à ses nombreux besoins.

Le fait que Decidim soit open source a permis aux institutions européennes de collaborer plus facilement entre elles, mais aussi, ce qui est crucial, avec des prestataires de services externes. En utilisant une solution propriétaire, les institutions européennes auraient été limitées au fournisseur de la solution, alors qu’en utilisant Decidim, elles ont pu « construire une équipe dédiée juste à cet effet ».

European institutions use Decidim to enable the Conference on the Future of Europe, OSOR (Open Source Observatory)

Revenons sur les chiffres de l’open source :

Conclusion

Si les différences entre logiciel libre ou open source et logiciels propriétaires peuvent sembler anodines pour les utilisateurs finaux qui ne sont pas nécessairement experts de ces questions, elles devraient pourtant être au centre des débats lorsqu’il s’agit de logiciels où ils agissent afin d’exercer leur citoyenneté. 

Le domaine de la civic tech censé (par définition) mettre les technologies actuelles au service de l’accroissement des pouvoirs citoyens en vue d’un meilleur fonctionnement démocratique avec des gouvernements plus ouverts se doit de faire des choix dans les outils employés. Ces outils peuvent être des biens communs appartenant aux citoyens dans un objectif civique défini selon des modalités démocratiques, ou bien ils peuvent être la propriété d’entreprises privées auxquelles on laisserait le loisir de définir les objectifs civiques de ces outils en fonction d’un impératif économique. 

Il ne s’agit pourtant pas non plus d’un choix manichéen. Différents modèles de logiciel sont possibles avec leurs avantages et leurs inconvénients. Dans un cadre que l’on voudrait démocratique, il est important de connaître la nature des outils que l’on met à disposition des citoyens, notamment par l’ouverture du code.

En l’absence de toute réflexion sur le sujet, on prend le risque de voir proliférer des modèles d’affaires basés sur la revente ou l’usage marchand des données obtenues lors de consultations publiques hors du cadre ouvertement consenti ou compris par le citoyen lors de sa participation initiale.

C’est en tout cas ces questionnements qui nous ont amené à choisir Decidim pour accompagner nos clients. Plus qu’un logiciel libre et open source, c’est un véritable commun numérique qui rassemble une communauté diverse d’acteurs et de contributeurs et qui permet aujourd’hui de propulser les plateformes de 200 institutions à travers le monde.

Nous verrons dans un prochain article quels critères nous ont guidé dans ce choix et comment analyser et comparer de manière très simple différents projets de logiciel libre et open source.