Les nouveautés des versions 0.24 et 0.25 de Decidim

Les nouveautés des versions 0.24 et 0.25 de Decidim

Retour sur les nouveautés apportées par les versions 0.24 et 0.25 de Decidim

Alors que nous nous apprêtons à monter de version de nombreuses instances Decidim sur la version 0.25, nous vous proposons un résumé des différentes nouveautés et améliorations apportées par les deux dernières versions du logiciel.

⚠️ Cet article est un résumé des principales nouveautés des dernières versions de Decidim. Si vous souhaitez une liste exhaustive, nous vous invitons à consulter les informations disponibles sur :

le GitHub de la communauté Decidim, pour un contenu technique et exhaustif

le blog de Decidim qui fait un condensé des nouveautés de chaque release :

Les nouveautés de la version 0.24

Du côté des utilisateurs :

Possibilité pour les utilisateurs de créer des rencontres

Jusqu’à la version 0.24, seuls les administrateurs étaient autorisés à créer des rencontres via le back office de Decidim. Désormais, les utilisateurs peuvent créer à leur tour des rencontres.

Demo rencontres créées par les utilisateurs
Visualisation de la possibilité pour les utilisateurs de créer des rencontres sur une platforme test mise en place par Open Source Politics

Avec la version 0.24, les utilisateurs et administrateurs peuvent désormais créer des rencontres en spécifiant leur format : en présentiel, en ligne ou hybride. Si la rencontre se déroule en ligne, l’utilisateur pourra indiquer l’URL de la rencontre. Si celle-ci est au format hybride, l’utilisateur pourra indiquer une adresse ainsi qu’une URL.

Afin que les utilisateurs qui ont créé des rencontres puissent les retrouver plus facilement, un filtre “mes rencontres” a été ajouté sur l’index des rencontres d’une concertation ou d’une assemblée.

Les utilisateurs ont également la possibilité de clôturer leur rencontre une fois passée, ils peuvent ainsi lier des propositions et publier un compte-rendu. Une fonctionnalité unique à Decidim qui permet de montrer la valeur créée à l’occasion de ces moments d’échanges.

Possibilité d’ajouter une image sur les vignettes des propositions

Lorsqu’un utilisateur dépose une proposition sur la plateforme, il a désormais la possibilité d’ajouter une image qui s’affichera directement sur la vignette de sa proposition. Cela permet d’avoir de montrer une liste de proposition plus engageante.

Démo ajout image proposition

Possibilité pour l’utilisateur de déplacer le curseur sur la carte lors du dépôt d’une proposition géolocalisée

Lorsque la géolocalisation est activée par un administrateur, les utilisateurs peuvent renseigner une adresse lors du dépôt de leur proposition afin d’afficher celle-ci sur une carte. Désormais, les utilisateurs ont également la possibilité de déplacer le curseur sur la carte lorsqu’ils publient une proposition afin de renseigner une adresse plus précise.

Demo pouvoir déplacer la localisation

Du côté des administrateurs :

Amélioration des fonctionnalités de modération

Demo fonctionnalité de modération

Avec la version 0.24, la modération sur Decidim a été grandement améliorée. Les administrateurs ont désormais accès à un panneau de modération globale afin d’avoir une meilleure visibilité sur l’ensemble des signalements de la plateforme. Les mails de signalements reçus par les administrateurs sont eux plus complets afin de fournir plus d’informations sur la nature du signalement. Enfin, les administrateurs ont désormais la possibilité de bloquer un utilisateur de la plateforme (mais également de le débloquer).

Création de pages personnalisées de groupes de concertation

Les groupes de concertation disposent désormais d’une page de présentation du groupe personnalisable par les administrateurs.

Demo pages personnalisée de groupes de concertation

Supprimer les réponses tests d’une enquête lors de sa publication

Grâce à un nouveau bouton dans le back office, les administrateurs ont la possibilité lors de la publication d’une enquête sur leur plateforme de supprimer les réponses tests réalisées en amont de sa publication.

Demo suppression des réponse d'une enquête à la publication

Les nouveautés de la version 0.25

Du côté des utilisateurs :

Possibilité de modifier et supprimer son commentaire

Jusqu’alors les utilisateurs ne pouvaient ni supprimer ni modifier leurs commentaires. Ce sera désormais le cas avec l’arrivée de la version 0.25 de Decidim.

Demo possibilité de modifier et supprimer son commentaire

Insertion d’emojis dans les commentaires

En plus de pouvoir modifier et supprimer leurs commentaires, les utilisateurs ont désormais également la possibilité d’y insérer des emojis.

Demo emoji dans les commentaires

Lien spécifique pour les commentaires

Les utilisateurs peuvent maintenant obtenir le lien d’un commentaire ou d’une discussion pour les mentionner dans la conversation ou les partager à l’extérieur de la plateforme.

Création d’articles d’actualité par les groupes d’utilisateurs

Avec cette nouvelle version, les groupes d’utilisateurs peuvent créer leurs propres articles d’actualité.

Changer sa langue de préférence dans les paramètres utilisateurs

Particulièrement utile sur les plateformes multi-lingues, les utilisateurs peuvent désormais changer à tout moment leur langue de préférence en se rendant dans les paramètres de leur compte.

Demo changer sa langue dans ses préférences

Du côté des administrateurs :

Création de sondages dans des rencontres en live

Afin de faciliter l’interaction et la prise de décision en temps réel, les administrateurs peuvent ajouter un sondage à leurs rencontres en ligne ou hybrides. L’administrateur peut ainsi configurer des questions, les activer durant la rencontre, obtenir les réponses des participants et les publier.

Demo création de sondage live dans les rencontres

Possibilité de publier et dépublier une rencontre

Avant la version 0.25, Decidim permettait uniquement de créer et supprimer des rencontres. Désormais, les administrateurs peuvent également choisir de les publier ou de les dépublier.

Demo publication suppression rencontres côté admin
Budgets Participatifs en France : 5 exemples actuels pour les collectivités

Budgets Participatifs en France : 5 exemples actuels pour les collectivités

Lorsque l’on parle de démocratie participative, l’une des images qui revient le plus en tête est celle des budgets participatifs. Le dispositif est simple : une commune met à disposition un budget, qui sera départagé entre différents projets proposés par les citoyens. Mais sous cette simplicité apparente se cache de nombreuses déclinaisons…

Proposer des projets sur toutes les compétences de la Ville

Les budgets participatifs de la Ville d’Angers

Depuis 2018, Angers renouvelle son budget participatif grâce à sa plateforme Decidim. Elle permet aux Angevines et aux Angevins de déposer des propositions de projets couvert par un spectre très large de compétences de la Ville : aménagement du territoire, sport, culture, environnement… Autant de domaines sur lesquels les citoyens sont invités à proposer des projets.

Capture d’écran de la plateforme Decidim d’Angers

À l’issue de la phase de vote de son premier BP, deux projets d’aménagement urbain ont été sélectionnés et réalisés. Depuis, la Ville compte au moins neuf projets lauréats par an sur des thématiques variées. Cela nous amène aujourd’hui à un total de 47 projets réalisés.

Les propositions déposées par les citoyens dans le cadre de la dernière édition du budget participatif de la Ville sont désormais en phase d’analyse, qui prendra fin au mois de septembre 2022. 

Pour garantir la transparence de la démarche participative, Decidim permet aux collectivités d’expliquer les enjeux de chaque étape aux participants. Elle permet donc aux citoyens d’être informés de la temporalité et de suivre le processus.

Les différentes étapes du BP de la Ville d’Angers 2022

Un budget participatif exclusivement pour les jeunes

En 2019, le département de l’Indre-et-Loire a décidé de lancer deux budgets participatifs en simultané : un premier pour l’ensemble des citoyens du département et un deuxième destiné aux jeunes âgés de moins de 18 ans. Pour ce dernier, une enveloppe annuelle de 300 000 euros a été dédiée au financement des projets “jeunesse”. En arrivant sur la page d’accueil de la plateforme participative du département, les utilisateurs concernés sont invités à se rendre sur un espace dédié pour participer. 

Dans le cadre de ce projet, des ateliers pédagogiques ont été animés dans plusieurs écoles élémentaires et collèges du département. Les professeurs ont accompagné leurs élèves dans la formulation de leurs idées et pour les déposer sur la plateforme. 

Les projets lauréats ont été soumis au vote de tous les jeunes habitants. Ceux-ci visent essentiellement l’amélioration de leur quotidien au sein des établissements scolaires. Les jeunes citoyens ont proposé différents aménagements comme l’installation d’espaces verts, ou encore des terrains sportifs. Des projets culturels ont également été présentés tel que la création d’un studio pour faire de la web radio. Certains ont aussi demandé l’aménagement de ruches réalisées par des lycéens spécialisés dans le design.

Capture d’écran de la plateforme Decidim du département Indre-et-Loire

Un budget participatif pour lutter contre le changement climatique

Pour lutter contre le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique, la métropole de Bordeaux a lancé en janvier dernier un budget participatif en lien avec le programme « Plantons 1 million d’arbres ».  Il s’agit d’une opération de végétalisation de grande ampleur, avec pour objectif la plantation d’un million d’arbres sur le territoire de la métropole au cours de la décennie à venir. Ce budget participatif vise aussi à mobiliser les citoyens sur les enjeux environnementaux actuels.
Pour ce faire, la Métropole de Bordeaux a mis à disposition sept parcelles lui appartenant. Ce projet inédit en France consiste à renforcer la biodiversité en créant des “îlots de fraîcheur”. Ces différents espaces de plantation ont été imaginés par plusieurs associations candidates qui pourront débuter les boisements et les aménagements cet hiver grâce à une aide financière et technique allouée par la Métropole. Les citoyens ont donc pu réagir et voter pour les propositions qu’ils préféraient – parmi les micro-forêts, vergers, parcs et jardins partagés – directement sur la plateforme.

Capture d’écran de la plateforme Decidim de la Métropole de Bordeaux

Un budget participatif par quartier

La Ville d’Antibes-Juan-les-Pins organise elle aussi des budgets participatifs  un peu particuliers : par conseil de quartier.

Les conseils de quartier de la ville d’Antibes-Juan-les-Pins

Chaque année, les habitants rattachés à un conseil de quartier suggèrent plusieurs projets à l’échelle du quartier dans des domaines de compétences précis :​​ l’environnement, le cadre de vie, la propreté, l’amélioration des infrastructures routières, la sécurité, l’animation du quartier, la solidarité et le lien inter-générationnel. Ici, nous n’avons pas de budget fixé à l’avance, mais la municipalité intègre la plupart des projets proposés dans ses politiques publiques existantes ou financent les projets proposés. 

Ce dispositif numérique est bien sûr couplé avec de nombreuses réunions présentielles organisées dans les différents quartiers. Il permet d’aller chercher plus d’habitants du quartier qu’un dispositif simplement présentiel et se fonde sur une approche qui a fait ses preuves : le dialogue de proximité. D’où le nom des budgets participatifs antibois : “les campagnes de proximité”.

Un budget participatif voté au jugement majoritaire

En 2020, la ville de Paris a pour la première fois organisé le vote de son budget participatif au jugement majoritaire. Les projets ont été votés par les Parisiens grâce à l’attribution d’une appréciation. Pour se prononcer sur une proposition, les habitants pouvaient sélectionner une option parmi les suivantes : “Coup de coeur, j’adore”, “J’aime bien, c’est intéressant”, “Pourquoi pas, et “Je ne suis pas convaincu.e”.

Les projets concernant la Ville de Paris et ceux concernant les arrondissements ont été dissociés et les citoyens étaient invités à voter pour au moins quatre projets dans chacune des catégories. 
Cette méthode de vote permet de nuancer les choix des participants et de rejeter plus facilement les propositions qui ne font pas partie des préférences collectives. Un des avantages du jugement majoritaire est aussi de pouvoir exprimer pleinement un avis sur chaque projet déposé et rend les choix plus démocratiques.

Capture d’écran de la plateforme du Budget participatif de la Ville de Paris

On le voit, il y a autant de formules de budgets participatifs (“BP”, pour les intimes) que de collectivités, chacune apportant une nuance et des modalités plus ou moins différentes. Il faut également retenir que la mise en œuvre d’un budget participatif est possible à toutes les échelles : département, métropole, ville, arrondissement, quartier… Cette démarche s’est aujourd’hui largement démocratisée en France et continue d’être renouvelée par de nombreuses collectivités. 

De quoi sera fait demain pour les budgets participatifs ? Côté collectivités, on constate la volonté d’associer plus tôt les porteurs de projets et leur administration par exemple ; ce modèle va très probablement se développer dans l’avenir. D’autres types d’organisations que les collectivités, aujourd’hui, mettent en oeuvre ou comptent mettre en oeuvre leur propre budget participatif.

Démocratie numérique et protection des données

Démocratie numérique et protection des données

Avec la multiplication des plateformes de participation en ligne se multiplie également les interrogations sur l’utilisation des données de participation. Plus que légitimes, ces questions autour de la gestion des données de participation, dans un cadre européen de protection des données,  occupent de plus en plus les responsables de la participation comme les Directions des Services d’information sans pour autant trouver les réponses. Explications. . .

Protection des données et démocratie numérique : un sujet majeur

Le sujet des données personnelles est sensible et mérite de l’être. Les nombreuses affaires et scandales autour de ce sujet ces dernières années ont marqué l’actualité : création du Health Data Hub français sur des technologies étasuniennes, invalidation du Privacy Shield par l’arrêt de la Cour de Justice de l’UE en 2018 et encore plus récemment la note de la CNIL qualifiant d’illégale l’utilisation de Google Analytics, outil utilisé dans le suivi du trafic web de nombreux sites et applications, etc. Les entreprises de la civic tech, dont fait partie Open Source Politics, sont directement concernées par ces problématiques. Leur cœur de métier est de produire et maintenir des sites webs sur lesquels des citoyens donnent leurs avis sur des politiques publiques, voire participent à leur élaboration. Ils sont donc producteurs de données spécifiques, les données de participation, qui comprennent une dimension politique, et donc… sensible. 

Mais de quoi parle-t-on ? Toutes les données sont-elles à protéger de la même manière ? Quels sont les mécanismes humains et techniques à mettre en place pour éviter la fameuse “fuite de données” ?

Une définition européenne de la donnée personnelle

En mai 2016 a été votée au niveau européen la directive du désormais célèbre RGPD – Règlement Général de la Protection des Données – qui définit le cadre dans lequel toute organisation traitant des données à caractère personnelles doit travailler. Le règlement est entré en vigueur en 2018. 

Selon lui, une donnée personnelle est une information permettant d’identifier de manière unique un individu : une adresse mail, un nom et un prénom, un numéro de téléphone par exemple. Cela peut aussi être un ensemble d’informations qui, croisées entre elles, permettent cette identification : connaître l’adresse IP de la personne qui a rédigé une proposition par exemple.

Ce règlement oblige également les organisations à un devoir de vigilance quant aux éventuels sous-traitants qu’elles emploient. Dans le cas des entreprises de la civic tech, on peut notamment évoquer les hébergeurs de données (sont-ils européens ou non ?) mais également tous les outils utilisés pour assurer le fonctionnement des plateformes (monitoring, détection des bugs, etc.)

En France, une application pratique laborieuse

2 ans ont été donnés aux organisations pour appliquer ces nouvelles règles. La France est pourtant aujourd’hui en retard sur leur application. En effet, la CNIL, organisme indépendant chargé de veiller à l’application du règlement, a tardé à prendre des mesures de rétorsion contre de grands acteurs ne respectant pas les principes édictés par le RGPD concernant le consentement des utilisateurs aux traitements de leurs données.Il faut citer le cas de la “CNIL autrichienne”.  L’Autriche a sanctionné l’utilisation de Google Analytics par certaines entreprises. Notre CNIL a attendu cette décision pour mettre en demeure des entreprises françaises utilisant l’outil de la multinationale états-unienne. Peut mieux faire…

Quand on parle de protection des données, il faut garder en tête que rien n’est blanc ou noir : la protection parfaite n’existe pas. Il n’y a qu’à constater les nombreux incidents frappant les grandes entreprises, pourtant beaucoup mieux dotée que les entreprises du secteur de la civic tech sur le sujet.

Ce qui est attendu, en revanche, c’est de mettre des moyens suffisants en place pour éviter les fuites de données, ou bien décourager/freiner les éventuelles attaques visant à accéder à ces données. Cela passe par des moyens techniques, par exemple la limitation des accès aux données, la sécurisation des outils utilisés par l’entreprise par des mots de passe solides ou encore le chiffrement des données critiques. Le facteur humain est également critique : la formation des utilisateurs à ces procédures de sécurité est essentielle.

Une première mesure simple pour limiter la diffusion des données est très prosaïque : stocker ces données sur ses serveurs, ou du moins les serveurs loués chez un hébergeur localisé en Europe. Le second échelon concerne les mesures de sécurité au sein de l’entreprise pour limiter la diffusion des informations : mettre en place un gestionnaire de mot de passe pour que seules les personnes ayant à traiter la donnée aient accès à ces outils par exemple.

S’il l’on prend encore du recul, on peut également discuter de tous les outils utilisés autour de la mise en place de ses plateformes : outils de collaboration (chat d’entreprise, gestion des documents, etc.), de suivi des plateformes dont avons parlé (monitoring, suivi des bugs, support utilisateur).

Pour finir – le plus complexe -, travailler avec des organisations qui n’ont pas  connaissance de cette législation. Il faut alors entamer un dialogue durable, déployer un certain sens de la diplomatie,  pour expliquer la nécessité de changer d’outil(s), auprès de personnes dont, très souvent, ce n’est pas le métier principal.

Le sujet de la protection des données est riche d’enseignements, puisqu’en s’intéressant au traitement des données, c’est toute l’infrastructure logicielle de l’entreprise qui doit être repensée, apportant un éclairage nouveau sur les manières de travailler et de les faire évoluer. Pourtant, ce sujet est souvent le parent pauvre de beaucoup d’organisations : à la manière de l’airbag, personne ne s’en soucie vraiment jusqu’au jour où survient un accident ! Mais avec des utilisateurs de plus en plus soucieux de ces enjeux, ce sujet sera de plus en plus un avantage dans le choix des outils logiciels de participation citoyenne. S’en occuper, c’est donc prendre une longueur d’avance sur la démocratie numérique de demain.

Le sujet de la protection des données est piégeux et ingrat, il touche à la manière dont travaillent toutes les organisations, à travers leurs pratiques quotidiennes et leurs interactions avec leurs clients. 

Mais il est aujourd’hui absolument nécessaire de l’attaquer de front, sous peine de risquer, au mieux, des mesures de rétorsion de la part du régulateur, au pire, des attaques en règles pouvant nuire au fonctionnement des plateformes de participation citoyenne.