Open Source Politics organise des temps d’échange et de formation afin de mettre à l’honneur la recherche en sciences humaines et sociales sur la participation citoyenne. Pour cette édition, c’est l’expertise de Bertille Mazari et d’Antoine Gaboriau dont nous avons pu profiter.
Bertille Mazari, consultante et membre du pôle anticipation d’OSP, présentait l’étude de Bright et al (2020)¹ dont le terrain de recherche est le site d’e-pétitions lapetition.be. L’objectif était d’identifier les origines et impacts de l’engagement des hyper-utilisateur·ice·s sur la participation, à partir d’une analyse statistique et sociologique.
Quelques mois plus tôt, Antoine Gaboriau (doctorant à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et co-directeur du pôle anticipation d’OSP) présentait à l’équipe une analyse qualitative des données de participation issu de l’article de Gauthier (2019)² et montrait que les gratifications symboliques reposant sur le prestige, le pouvoir, l’estime de soi ou la considération sociale sont déterminantes pour des participant·e·s issu·e·s de catégories sociales moins enclines à un engagement participatif intense.
🎯 Retour sur les informations clés de ces échanges.
Une analyse statistique et sociologique des personnes hyper-utilisatrices : qui sont les personnes qui participent le plus ?
Qu’est-ce qu’un·e hyper-utilisateur·rice ?
Les hyper-utilisateur·rice·s, que l’on pourrait qualifier de traduction numérique du phénomène TLM (i.e, toujours les mêmes) correspondent à une minorité d’utilisateur·rice·s qui contribuent largement et régulièrement dans un espace donné. En ligne, ces personnes créent la plupart des fils de commentaires, votent et soutiennent plus fréquemment les propositions, signent ou déposent la majorité des pétitions.
L’étude de Bright et al en quelques chiffres
15 000
pétitions déposées en ligne
850 000
personne comprises dans l’échantillon
97,8% des membres ont signé
un maximum de 10 pétitions
0,1%
des membres ont signé plus de 101 pétitions
Les auteurs qualifient d’hyper-utilisateurs les 0,1% des membres ayant signé plus de 101 pétitions en ligne.
Pourquoi certaines personnes deviennent « hyper-utilisatrices » plutôt que d’autres ?
Dans cette étude, les données statistiques obtenues montrent que deux variables indépendantes se distinguent. Le tableau ci-dessous présente les résultats de la régression de Poisson appliquée aux données de participation. Cette régression permet de déterminer quelles sont les variables corrélées à un plus grand nombre de signatures par participant·e. Les résultats suggèrent que les valeurs des deux variables indépendantes « la première pétition signée a récolté un grand nombre de signatures » ainsi que « être au chômage ou à la retraite » sont plus élevées que les autres.
Examen des facteurs expliquant l’apparition d’hyper-utilisateur·rices à l’aide de modèles de régression, Bright et al., 2020
Les personnes dont les premières interactions avec le site ont été satisfaisantes sont plus susceptibles de devenir hyper-utilisateur·rice·s : de quel type et de quel nombre d’interactions parle-t-on ?
Bertille rappelle que les interactions satisfaisantes correspondent à la fois à une utilisation fructueuse de l’interface, àdes retours venant du site lui-mêmeet à la satisfaction de la mise en relation directe avec les autres utilisateurs. Très souvent leshyper-utilisateur·trices portent un jugement appréciatif sur les interactions directes qu’ils ont eu avec d’autres membres du site. Le fait d’avoir eu des conversations intéressantes, d’obtenir des réponses à leur questions ou encore d’avoir un sentiment d’appartenance à un groupe (lorsque des consensus sont formés par exemple) augmentent les chances que les individus participent à nouveau.
Bright et al constatent un effet vertueux des quatre premières participations sur la probabilité de devenir un hyper-utilisateur·rice. Les résultats des quatre premières pétitions ont un impact positif sur le comportement des membres : les participant·es sont plus enclin·es à signer une nouvelle pétition si la précédente a obtenu un certain nombre de signatures. Cependant, « une fois qu’une personne a signé cinq pétitions, cet impact se réduit ». Cela signifie que les quatre premières interactions avec le site sont déterminantes quant à l’engagement ultérieur de l’utilisateur·rice. Au-delà de ces 4 interactions, les participant·e·s font preuve de moins d’attention aux signaux relatifs à l’efficacité potentielle de leurs actions.Bertille mentionne une différence entre les utilisateur·ice·s dits « normaux » et les hyper-utilisateur·rice·s, cette dernière catégorie étant susceptibles de signer des pétitions ayant récolté moins de signatures que les autres membres. Les hyper-utilisateur·rice·s ont un seuil de participation plus bas (cf. tableau) dans le sens où le nombre minimal de signatures nécessaires pour inciter à la participation est plus bas (Huang et al., 2015). On remarque effectivement que ces personnes ont tendance à signer des pétitions très peu signées.
Très souvent, le temps libre est présenté comme étant indispensable au fait de mener une activité nécessitant un fort engagement (Brady et al., 1995 ; Wilson, 2000). Il n’y a rien d’étonnant à ce que les auteur·es suggèrent que la raison pour laquelle les personnes à la retraite et au chômage soient plus enclin à devenir hyper-utilisateur·trices comparativement aux personnes disposant d’une activité professionnelle. Cependant, cette explication semble peu nuancée et insuffisante : bien qu’avoir du temps libre soit une caractéristique qui participe à l’engagement citoyen, il ne rend pas compte des raisons de la très forte participation des hyper-utilisateur·trices.
Pourquoi les personnes qui appartiennent à des catégories sociales désinsérées de la vie politique s’investissent dans des dispositifs de participation ?
Antoine Gaboriau discute l’article de Gauthier (2019) et propose une une piste d’exploration intéressante : l’engagement apporterait des bénéfices symboliques qui motivent à la participation et qui expliquent l’engagement parfois intense de participant·e·s issu·e·s de catégories sociales qui ne les prédisposent pas à ce type de participation. Le public d’OSP a fait des liens avec l’étude des hyper-utilisateur·rice·s ; il pourrait être en effet pertinent d’étudier cet effet de bénéfices symboliques sur l’apparition des hyper-utilisateur·rice·s.
Gauthier (2019) a mené des entretiens et sélectionné les « inouïs » de la participation, c’est-à-dire les personnes qui appartiennent à des catégories sociales désinsérées de la vie politique (et donc plus susceptible d’être éloignés de la participation par opposition aux habitués, qui se situent à l’autre bout du spectre). L’objectif est de rendre compte des représentations des enquêtes, de présenter des parcours de participation et des carrières citoyennes (Birck, 2011 ; Talpin, 2011 ; Nez, 2013) pour trouver dans le monde social les motivations qui ont pu favoriser l’engagement participatif. Sans jeter le discrédit sur les bonnes intentions qui animent les profanes engagé·e·s dans les collèges « habitants » des conseils citoyens, Antoine met en doute l’exclusivité du motif du devoir civique comme motivation de l’engagement participatif et réaffirmer que « les agents sociaux n’accomplissent pas d’actes gratuits » (Bourdieu, 1994, p. 150). Le modèle des « rétributions symboliques » élaboré par Daniel Gaxie (Gaxie, 1977, 2005) pour étudier les mécanismes qui favorisent l’enrôlement et l’attachement au militantisme dans les organisations partisanes apparaît particulièrement pertinent pour analyser les ressorts de l’engagement des « habitués » et des « inouïs » de la participation. Comme le précise Gauthier, les gratifications symboliques reposant sur le prestige, le pouvoir, l’estime de soi ou la considération sociale sont ainsi déterminantes pour des participant·e·s membres des classes populaires.
Quelle influence ont les hyper-utilisateur·trices sur la participation en ligne ?
On le disait ci-dessus : les hyper-utilisateur·trices ont un poids important sur la participation en ligne. Comment peut-on évaluer ce poids ? Bright et al (2020) formulent deux hypothèses qu’ils cherchent à confirmer ou infirmer dans leur étude.
Hypothèse 1. « Les centres d’intérêts des hyper-utilisateur·rice·s divergent de ceux des autres membres du site ».
Les intérêts des membres sont définis par le thème des pétitions signées, renseignées sur le site lapetition.be. Le choix des thèmes se fait parmi différentes catégories : « Protection des animaux », « Art et culture », « Environnement », « Droits humains », « Humour », « Loisir », « Politique », « Autres » et « Enjeux sociaux ».
Graphique présentant la distribution des signatures en fonction du nombre de signatures par participant·e et de la catégorie d’intérêt. Bright et al. 2020.
Les résultats de l’étude, que l’on retrouve notamment dans le graphique que l’on a reproduit ci-dessus, suggèrent que les signataires d’une seule pétition signent des pétitions portant sur une large variété de thématiques. Au contraire, les personnes qui signent le plus de pétitions semblent se concentrer quasi exclusivement sur les droits et la protection des animaux. L’hypothèse 1 est donc confirmée.
Hypothèse 2. « Les hyper-utilisateur.rice·s rencontrent plus de succès que les membres habituels dans leurs interactions avec les sites de cyber-démocratie ».
La deuxième hypothèse concerne la capacité des hyper-utilisateur·rice·s à récolter des signatures.
Bright et al ont mesuré cela en observant par individu, les performances des pétitions créées, évaluées en fonction du nombre final de signatures récoltées. Les résultats montrent que les personnes qui signent davantage de pétitions créent des pétitions plus efficaces. C’est en cela que les auteurs affirment qu’une« lecture des sujets de pétitions ayant récolté le plus de signatures pourrait donc donner une vision franchement déformée de ce qui intéresse et mobilise les gens, puisque celles-ci auront probablement été générées par une minorité très active ».
L’hypothèse 2 est donc également confirmée : bien que les hyper-utilisateurs aient des domaines d’intérêt qui divergent de ceux des autres membres, l’étude montre qu’ils sont plus efficaces afin de mobiliser des signatures.
Le cas d’usage offert par la Cour des Comptes nous permet de présenter la méthodologie de synthèse d’Open Source Politics, particulièrement utile pour l’analyse d’importants volumes de propositions. Notre objectif était d’offrir un panorama fidèle et une première analyse des contributions.
Cette synthèse contient plusieurs sections : une analyse de fréquentation, une analyse linguistique des grandes tendances, une analyse des sentiments ainsi qu’un compte rendu des échanges des propositions les plus commentées.
Le nuage de mots ci-dessus présente les mots les plus utilisés dans le corpus des contributions.
Les chiffres clefs
1262 commentaires
12 922 soutiens
+9 000 inscriptions
333 propositions
Une participation concentrée sur deux thématiques
La participation est concentrée sur deux thématiques : « économie et finances publiques » et « environnement ». Si la première catégorie se détache nettement en termes de propositions, la deuxième est celle qui a suscité le plus de commentaires. Cela témoigne de débats plus intenses au sein de cette dernière catégorie. Ces deux thématiques sont également celles qui ont été les plus plébiscitées.
Le tableau ci-dessous présente le nombre de propositions, de commentaires et de soutiens par catégorie.
Kategorien
Propositions
Commentaires
Soutiens
Économie et finances publiques
121
405
4 212
Environnement
41
470
5 949
Éducation et culture
33
93
810
Missions régaliennes de l’Etat
26
14
101
Territoires, solidarités, emploi
32
66
638
Sécurité sociale
46
140
842
Non catégorisées
34
74
370
Total
333
1 262
12 922
Vous pouvez retrouver l’ensemble des propositions ainsi que la synthèse sur la plateforme de la Cour, dans les documents à consulter de l’article bilan de la plateforme citoyenne.
Les grandes tendances de la consultation
La première étape consiste à lire l’ensemble des contributions, et d’annoter chaque contribution. Le travail d’annotation effectué à l’aide de l’outil d’étiquetage de données open source Doccano a révélé vingt-trois grandes tendances à l’échelle de toute la consultation :
Améliorations de l’administration – Avantages des personnels publics – Avantages des entreprises – Attributions des marchés publics – Aides financières et sociales – Aides aux élèves/adultes handicapés – Action environnementale – Contrôle financier des collectivités – Démocratie – Évaluation du secteur santé-social – Fonctionnement des institutions – Formation & recherche – Lutte contre la fraude – Méthodes et outils – Politique étrangère & Défense – Patrimoine – Pêche et chasse – Révision des taxes – Révision des subventions – Rendement des cotisations – Retraites – Suivi des rapports de la Cour des comptes – Hors-sujet & manque de contenu
Après avoir identifié les grandes tendances de la consultation, le travail d’annotation consiste à rapprocher chacune des propositions d’une ou de plusieurs grandes tendances.
De manière générale, les contributeurs souhaitent que la Cour conduise des contrôles qui portent sur la révision des subventions (40 occurrences), l’action environnementale (33 occurrences), le fonctionnement des institutions (33 occurrences) ainsi que la formation et la recherche (21 occurrences). La synthèse de la consultation présente la répartition générale des grandes tendances au sein de l’ensemble du corpus ainsi que les grandes tendances au sein de chacune des chambres, des CRTC et des contributions transversales.
L’analyse des sentiments
La deuxième étape se concentre sur une analyse émotionnelle des contributions. Open Source Politics a conduit une analyse des sentiments pour mieux comprendre le ressenti général des citoyens à l’égard de cette première démarche de participation. L’enjeu était de mieux saisir, par-delà la lecture de chaque contribution, quelle était la perception que les participants avaient de la consultation et de l’espace de discussion ouvert sur la plateforme d’une part, de la Cour des comptes et des pouvoirs publics évoqués dans les propositions d’autre part.
L’analyse des sentiments suggère notamment que les citoyens sont vigilants et exigeants mais qu’ils ne sont pas défiants. Les marqueurs classiques de l’irritation, de la frustration ou de la lassitude ne sont pas présents dans ce corpus. L’analyse relève un très faible sentiment d’agacement des participants. L’expression « ne pas avoir assez » (une occurrence) ainsi que les termes « constamment » (une occurrence) et « insupportable » (une occurrence) sont les seules marques de l’agacement.
De même, le lexique est plutôt celui de l’alerte sur des risques qu’une réelle défiance. Au total, 79 termes et expressions font référence à un état de vigilance ou un sentiment de défiance. Les participants évoquent des risques (24 occurrences) qui constituent une urgence (18 occurrences). Quelques contributeurs évoquent des dangers (5 occurrences) et alertent ainsi la Cour (5 occurrences). La nécessité de faire attention (4 occurrences) et de faire preuve de vigilance (2 occurrences) est mentionnée. Bien que quelques participants soient sur la réserve (8 occurrences), expriment des doutes (9 occurrences) et mentionnent des soupçons (3 occurrences) les contributeurs ne semblent pas méfiants. Au sein du corpus, nous n’avons pas trouvé d’autres mots pouvant suggérer que les contributeurs sont sceptiques, perplexes, hésitants ou encore suspicieux.
Compte rendu des échanges
Dans la synthèse des contributions vous pouvez retrouver un compte rendu des propositions et de leurs commentaires qui révèle l’intérêt des débats. Certains de ces compte rendu reviennent sur des propositions de contrôle retenus par la Cour !
Une section est dédiée à la proposition retenue « le recours par l’Etat à des cabinets de conseil privés » et à ses 15 commentaires. Les contributeurs ayant déposé un commentaire sont majoritairement d’accord avec cette proposition. Ils proposent d’étendre l’enquête des ministères à des échelles locales, ils questionnent l’impossibilité d’utiliser les services de l’administration, ils interrogent l’accès des consultants à des données sensibles, et ils mentionnent des points de vigilance.
Une section de la synthèse est également dédiée à la proposition très plébiscitée et retenue par la Cour sur « l’argent public destiné aux fédérations de chasseurs et son usage ». L’analyse du fil de commentaire suggère que l’écrasante majorité des 114 commentaires soutiennent la proposition initiale. Par ailleurs, plusieurs idées sont proposées dans le prolongement de la contribution initiale. Certains commentateurs soulèvent des points de vigilance, d’autres mentionnent les actions positives de la chasse sur la biodiversité.
Du 9 mars au 20 mai 2022, sur la première plateforme participative de la Cour des comptes, les citoyens français peuvent faire des suggestions de contrôle à mettre à son agenda. L’objectif de la Cour des comptes reste le même : s’assurer du bon emploi de l’argent public et émettre des recommandations de bonne gestion, mais désormais avec le concours des citoyens. En septembre, les six “propositions les plus intéressantes, novatrices et plébiscitées” de contrôle seront sélectionnées et présentées au public !
Une plateforme participative dans le cadre du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert
Ce partenariat est une initiative internationale qui incite les Etats et les institutions étatiques à favoriser l’ouverture des données (open data), et la participation la plus large possible de ou des citoyens à ses activités (open governement). Le lancement de la plateforme citoyenne de la Cour des comptes est un exemple remarquable en matière de gouvernement ouvert.
Une mise à l’agenda ouverte et collaborative sur Decidim
La Cour des comptes se dote d’une plateforme participative Decidim pour permettre aux citoyens d’exercer ce qu’on appelle le droit de requête. Ils peuvent soumettre des propositions de contrôle (dans le langage de la Cour des comptes : de contrôle budgétaire) qui rentrent dans son champ de compétences. Depuis le 9 mars, 170 propositions de contrôle ont déjà été déposées sur la plateforme. Les contributions proposées sur la plateforme permettront de mettre en avant de nouveaux sujets d’enquête, sur lesquels la Cour n’a pas publié de travaux au cours des dernières années. Elle souhaite ainsi aborder des enjeux significatifs et insuffisamment explorés aujourd’hui.
Une plateforme participative à l’image de la Cour des comptes
Consciente de la nécessité d’instaurer une logique participative dans le fonctionnement des institutions, la Cour souhaite répondre aux préoccupations et aux interrogations du grand public. Elle ambitionne ainsi d’enrichir son travail des propositions publiées sur la plateforme et de donner une attention particulière aux signaux faibles qu’elles contiennent. Ainsi, grâce à Decidim la Cour adopte une posture d’écoute attentive et anticipative qui capte les sujets d’intérêt des citoyens français et les éventuels angles morts de sa programmation. Au fur et à mesure des années, la Cour pourra capitaliser sur ces contributions et mener une activité de veille.
A l’image de la constitution de la Cour des comptes en six chambres thématiques, six catégories définissent les orientations de la consultation : économie & finances publiques ; environnement ; éducation & culture ; missions régaliennes de l’Etat ; territoires ; solidarité et emploi ; sécurité sociale.
A cette nouvelle approche institutionnelle, qui laisse une grande liberté à la Cour pour définir ses propres modalités de participation, s’ajoute un objectif d’information. L’institution souhaite présenter son fonctionnement, mettre en valeur ses travaux précédents et mieux publiciser ses rapports. Le plateforme Decidim répond à cet objectif d’information en renforçant notamment la visibilité et l’accès des participants à ses rapports existants et futurs.
Le déploiement de la plateforme participative de la Cour des comptes
Afin de l’accompagner dans cette expérimentation nationale et mettre en place une plateforme Decidim pour le grand public, la Cour a sollicité Open Source Politics (OSP). Depuis Janvier 2022, l’accompagnement d’OSP a permis le déploiement et la configuration d’une plateforme Decidim personnalisée.
La Cour a saisi l’importance d’adopter rigoureusement une logique participative et de s’y tenir à toutes les étapes du processus : présentation du fonctionnement de la Cour et des modalités de participation, dépôt des propositions de contrôle, suivi et rapport d’évaluation de la participation.
L’architecture et la configuration de la plateforme ont été pensées afin de poursuivre les objectifs d’accessibilité à l’information, de simplicité de contribution et d’interaction entre les participants. Les fonctionnalités actives de la plateforme Decidim facilitent la compréhension des enjeux et le dépôt de propositions, assurant ainsi le recueil d’un maximum de contributions qualitatives.
L’analyse linguistique de la participation
Au terme de la consultation, les contributions citoyennes feront l’objet d’une analyse quantitative et qualitative et d’une synthèse, réalisée par OSP, qui restituera les principaux enjeux socio-politiques et socio-linguistiques de la consultation.
L’analyse linguistique quantitative et qualitative des contributions a vocation à rendre compte des contenus pour permettre à la Cour de formuler 6 sujets de rapports. La synthèse permettra de constituer une vue d’ensemble des propositions de requêtes que les citoyens souhaitent voir reprendre par la Cour. Ce travail de synthèse aboutira à la production d’un rapport permettant à la Cour de hiérarchiser les sujets d’investigation et de déterminer l’agenda de réalisation de ces travaux, qui feront également l’objet d’une publicisation sur la plateforme.
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